Montmorillonais, geografia, Laissez vous conter (FRA)
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Villes et Pays d’art et d’histoire
a u f i l d u p ay s
le pays
Montmorillonnais
« t e r r e d e t r a n s i t i o n s e t d e c o n t r a s t e s »
laissez-vous
conter
La Gartempe présente à certains
endroits une vallée encaissée comme
sur le site du Roc d’Enfer à Lathus.
Les étangs Baro à Mauprévoir.
Paysage de brandes au
printemps. Les bruyères
côtoient les genêts.
Dans le sud du
pays, l’élevage
maintient le bocage.
Orchidée abeille. Cette orchidée
sauvage imite l’insecte.
Le héron pourpré est un
habitant des zones humides.
Plus de 1200 km de sentiers de randonnée
sont aménagés en Montmorillonnais.
Pays de transitions
et de contrastes
À la rencontre du Poitou,
du Berry et du Limousin, le
Montmorillonnais porte en lui
un peu de toutes ces régions,
tout en s’en distinguant. Ce
territoire se situe sur une véritable
transition géomorphologique
entre roches cristallines et
roches sédimentaires. L’ histoire
géologique qui l’explique est à
l’origine de toute la singularité
du pays. Paysages, potentialités
agronomiques, constructions
traditionnelles découlent de
cette particularité géologique.
Les vallées...
Les vallées constituent des
éléments paysagers dominants.
La Vienne et la Gartempe, avec
leurs aluents, descendent des
plateaux granitiques du Massif
central et coulent vers la vallée de
la Loire au nord. Au sud du pays,
les rivières, aux cours rapides,
traversent des chaos rocheux
et connaissent des ruptures de
pente avant d’adopter un débit
plus paisible et de s’élargir sur
les zones sédimentaires. Les
vallées, moyennement encaissées,
donnent cependant un efet de
hauteur et les cours d’eau ont un
caractère montagnard comme
au Roc d’Enfer à Lathus.
Dans ces eaux de qualité et ces
vallées, une faune et une lore
remarquables sont préservées :
truite fario, écrevisse à pieds
blancs, lamproie de Planer, lys
martagon, ail de Sicile. La Vienne
et la Gartempe étaient jusqu’à la
in du XIX
e
s. de grandes rivières
à poissons migrateurs comme le
saumon atlantique notamment.
Les barrages hydroélectriques,
les seuils, la qualité de l’eau, la
disparition des zones de frayère
rendent sa reconquête diicile.
néanmoins les avancées de la
céréaliculture et doivent faire
l’objet d’attentions particulières.
Ain de protéger la faune et
la lore, communes et plus
remarquables, de nombreux
espaces bénéicient de mesures
de protection ou de gestion
(arrêtés de biotope, Natura 2000,
acquisitions du Conservatoire
régional des espaces naturels…).
souvent impénétrable, servait
pour les parcours des troupeaux,
mais constituait aussi,
jusqu’au début du XX
e
s.,
un refuge pour les loups.
Dans la seconde moitié du XIX
e
s.,
leur défrichement va permettre
un développement agricole.
Progressivement un paysage
de bocage à larges mailles va
remplacer ces paysages de
brandes. Le Montmorillonnais
devient alors une terre d’élevage.
du pays, sur les sols calcaires,
les terres ont souvent été
remembrées et les champs ouverts
sont consacrés à la céréaliculture.
Les terres intermédiaires,
anciennes terres de brandes,
constituent un secteur mixte
où le colza, le tournesol
ou les céréales côtoient les
prairies réservées à l’élevage.
Les versants des vallées, diiciles
à exploiter avec les engins
modernes et autrefois cultivés,
laissent place à des coteaux boisés.
Au sud du territoire, en
terres granitiques, proches
du Limousin, les paysages
vallonnés et bocagers restent
essentiellement consacrés à
l’élevage de bovins ou d’ovins.
Un environnement
de qualité propice
à la randonnée
Le maintien du bocage et de la
biodiversité, qui y est intimement
liée, ofre au Montmorillonnais
un environnement de qualité. Les
sentiers de randonnée, réalisés
par les chantiers d’insertion
du Syndicat Mixte du Pays
Montmorillonnais, les communes
et les associations invitent à
la découverte de ces diférents
paysages. Le Montmorillonnais est
fait pour les amateurs de coins de
nature préservée et de patrimoine.
La qualité du patrimoine naturel
et bâti, associée aux politiques
de valorisation menées depuis
de nombreuses années, ont
permis d’obtenir le label « Pays
d’art et d’histoire » dès 1987.
…et les zones humides
Les zones humides comptent
près de 9 200 hectares répartis
dans les vallées mais aussi
sur les plateaux. Très riches
écologiquement, ces bras
morts, étangs, mares, tourbières
constituent des niches pour la
faune et la lore. Elles subissent
Les anciennes
« brandes »
À l’exception des vallées
cultivées et habitées, les paysages
du Montmorillonnais se
caractérisaient jusqu’au XIX
e
s.
par la lande à genêts, ajoncs
et grandes bruyères, appelées
« brandes ». Cette végétation,
Des paysages diversiiés
en constante évolution
La préservation des paysages est
cependant parfois mise à mal
par l’évolution des techniques,
la pluralité des orientations
agricoles. Au nord et à l’ouest
Grotte des Fadets à Lussac-les-Châteaux.
Relevé d’une pierre, gravée de igures humaines.
Grotte de la Marche à Lussac-les-Châteaux.
Dolmen du Chiroux à Plaisance.
Éléments d’un temple classique, II
e
s. après J.-C.,
site du Gué-de-Sciaux à Antigny.
Stèle chrétienne des IV
e
- V
e
s. à Civaux.
Aeternalis et Servilla vivatis in Deo.
Nécropole mérovingienne à Civaux.
Une occupation humaine
très ancienne, du temps
des chasseurs-cueilleurs…
Les trouvailles de surface et les
sites fouillés témoignent d’une
occupation ancienne, notamment
le long des vallées de la Vienne
et de la Gartempe. La datation
s’étend du Paléolithique Moyen
au Mésolithique, mais la période
magdalénienne, entre 17 000 et
14 000 ans, est la plus représentée.
Outre le matériel lithique et
osseux, trouvé en quantité, la
présence d’œuvre d’art est assez
forte. Deux grottes sont ornées :
la grotte de Font Serein et le
Réseau Guy-Martin à Lussac-les-
Châteaux. D’autres lieux ont livré
des œuvres d’art mobilier. Deux
d’entre eux sont particulièrement
remarquables : Les Fadets et
La Marche à Lussac-les-
Châteaux, avec leurs milliers
de pierres gravées de motifs
géométriques, d’animaux
et, élément exceptionnel,
de igures humaines traitées
de façon réaliste. La région
compte de nombreux autres
sites préhistoriques : la Piscine
à Montmorillon, le taillis des
coteaux à Antigny, la grotte du
Bois-Ragot à Gouex et l’Ermitage
à Lussac-les-Châteaux.
il devient éleveur-cultivateur.
Quelques vestiges d’occupation
humaine ont été trouvés, mais
les sépultures, sous forme de
monuments mégalithiques,
illustrent le mieux cette période.
On répertorie de nombreux
dolmens sur le territoire :
Marchain à Lathus, La Bastière à
Sillars, Loubressac à Mazerolles,
Le Chiroux à Plaisance, La
Plaine à Usson-du-Poitou, Bars
à Saint-Martin-l’Ars... Il ne reste
aujourd’hui que la structure en
pierre, correspondant à la chambre
sépulcrale. Le tertre, de terre ou
de pierres, qui la recouvrait et
formait le tumulus, a disparu dans
tous les cas en Montmorillonnais.
Autour de la
conquête romaine
Plusieurs découvertes
archéologiques, le camp fortiié
de Cornouin à Lussac-les-
Châteaux, des sépultures à
Mazerolles et Civaux, des
temples ou
fana
au Gué-de-
Sciaux à Antigny, à Masamas
à Saint-Léomer, Civaux et
Nalliers témoignent d’une
occupation gauloise.
La période romaine a laissé des
traces plus prégnantes encore
dans le paysage : plusieurs
voies traversent le territoire.
Les deux principales reliaient
Lemonum
(Poitiers) à
Avaricum
(Bourges) et à
Augustoritum
(Limoges). Les vallées de la
Gartempe et de la Vienne
constituaient également des voies
de circulation privilégiées des
hommes et des marchandises.
Le site du Gué-de-Sciaux, à
Antigny, a révélé l’existence
d’une agglomération secondaire,
un
vicus
, avec temples,
théâtre, thermes, quartiers
artisanaux, quartier d’habitat.
À Masamas, à Saint-Léomer,
il s’agit plus vraisemblablement
d’un sanctuaire rural, situé
en limite des provinces des
Pictons, des Bituriges et des
Lémovices. Parallèlement, de
grands domaines agricoles, les
villae
, occupent la campagne
comme à Pindray, Journet,
Lussac-les-Châteaux, Civaux,
Lathus, Mauprévoir…
Le sous-sol montmorillonnais,
riche en minerai de fer, est
exploité dès l’époque gauloise.
Les sites de réduction du
minerai, appelés ferriers, ont
été repérés en grand nombre
par prospection aérienne.
De la christianisation
aux mérovingiens
Située dans le diocèse de Poitiers
marqué par les igures de saint
Hilaire et de saint Martin,
la campagne va progressivement
se christianiser. Civaux est
sans doute le centre religieux
le plus important du territoire,
avec une église, un baptistère
et une nécropole de très grande
ampleur. La dédicace aux saints
Gervais et Protais, témoignage
d’une christianisation précoce,
est présente à Civaux, mais
aussi à Millac, L’Isle-Jourdain,
Nérignac et Persac, ce qui
laisse supposer une difusion
de ce culte le long de la vallée
de la Vienne. La période
mérovingienne (V
e
- VIII
e
s.) est
illustrée par le chevet de l’église
de Civaux, daté des VI
e
-VII
e
s.,
et par de nombreux sarcophages
reconnaissables à leur forme
trapézoïdale. Les plus beaux
exemplaires, sculptés de motifs
géométriques et végétaux, ont
été trouvés à Antigny ; de plus
traditionnels, dits à trois traverses,
ont été repérés à Usson, Béthines
et se comptent par centaines
à Civaux où certains portent
des inscriptions chrétiennes.
…aux premiers
éleveurs-cultivateurs…
Dans nos régions, il y a environ
7 000 ans, l’homme se sédentarise,
de chasseur-pêcheur-cueilleur
La Tour-aux-Cognons à Civaux. Tour de fortiication de la Maison-Dieu à Montmorillon
avec ses bretèches dans les parties hautes.
Ces éléments permettaient de défendre les portes d’entrée de la tour.
L’abbaye de la Réau à Saint-Martin-l’Ars, aurait été fondée par
l’un des époux d’Aliénor d’Aquitaine, Louis VII, roi de France,
ou Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre.
Aquarelle de 1605 représentant le moulin
à papier sur les bords de la Gartempe
entre Montmorillon et Saulgé.
Centrale hydroélectrique de La Roche,
à Millac, réalisée d’après
un avant-projet de Le Corbusier.
La brasserie de Saulgé s’est implantée sur l’ancien moulin
à papier. Au premier plan les tonneaux sont bien alignés.
De l’an mil au XII
e
s.
Au cours des X
e
-XII
e
s., le
réseau paroissial se met en place,
accompagné par l’implantation
de monastères et de nombreux
prieurés dépendant de grandes
abbayes poitevines, limousines,
voire plus lointaines. Là encore la
position particulière du territoire
montmorillonnais aura son
inluence. Les églises, paroissiales
ou priorales, dépendent soit
du diocèse de Poitiers, soit
du diocèse de Limoges.
À cette époque, le
Montmorillonnais se partage
entre deux comtés, celui du
Poitou et celui de la Marche.
Chaque seigneur défend son
territoire et les châteaux sont
édiiés, de façon stratégique,
en limite de comté. C’est
ainsi que naissent les châteaux
de Montmorillon, pour le
Poitou, de Lussac-les-Châteaux
et de la Tour-aux-Cognons à
Civaux, pour la Marche. La
châtellenie de Montmorillon
est la plus vaste, mais d’autres
iefs, plus ou moins importants,
se partagent les terres.
la fois résidentiels et défensifs ;
les villes se fortiient à
Availles-Limouzine, Lussac-les-
Châteaux et Montmorillon ;
des souterrains-refuges
sont aménagés ; des églises
sont fortiiées à Adriers,
Montmorillon, Usson-du-Poitou
et Bouresse ; des maisons-fortes
sont construites comme à Liglet
ain d’accueillir les populations
villageoises en cas de danger.
où se gèrent les afaires judiciaires
relevant d’un vaste territoire.
Dans le contexte de la Contre-
Réforme, les grandes abbayes
sont reconstruites suite aux
guerres de Religion qui avaient
souvent porté un coup fatal aux
ensembles médiévaux : Maison-
Dieu à Montmorillon, abbaye
de Saint-Savin, abbaye de La
Réau à Saint-Martin-l’Ars,
prieuré de Villesalem à Journet.
C’est aussi entre la in du XVI
e
et le début du XVIII
e
s. que les
forges à Verrières- Lhommaizé,
Gouex et Luchapt et les moulins
à papier à Saulgé voient le jour,
amorçant un développement
industriel sur ce secteur.
Le bouleversement du
XIX
e
s. et les dificultés
du début du XX
e
s.
Le XIX
e
s. est en
Montmorillonnais un siècle de
profonds changements, tout à
la fois positifs et négatifs. Le
défrichement des brandes facilite
l’ouverture de nouveaux axes
de circulation, routes et voies
de chemin de fer, permettant
le développement économique.
L’agriculture se modernise,
le commerce des animaux de
boucherie est favorisé et les
habitants bénéicient de produits
manufacturés nouveaux. Les
ressources du pays sont exploitées
: carrières, fours à chaux et
tuileries fournissent les chantiers
de constructions dans les villes.
Quelques moulins sont
transformés en minoteries et
la brasserie de Saulgé exporte
sa bière dans le centre ouest
et à Paris jusqu’au milieu du
XX
e
s. L’agriculture et les
artisanats associés connaissent
une grande activité jusqu’à la
Première Guerre mondiale.
L’ouverture du pays marque aussi
la in de certaines exploitations
devenues non concurrentielles
par rapport à des structures
plus lointaines mais aussi plus
importantes et plus modernes.
Les anciennes papeteries, les
forges, les hauts-fourneaux
cessent leur activité.
Entre 1921 et 1928, trois
usines hydroélectriques sont
mises en service à Millac et
l’Isle-Jourdain, sur la Vienne,
permettant l’électriication
progressive des campagnes.
Après la Première Guerre
mondiale, les campagnes
continuent de se moderniser,
mais l’exode rural amorcé
parallèlement se ressent
de plus en plus après la
Seconde Guerre mondiale.
Entre tradition
et modernité
Le Pays Montmorillonnais sait
que sa richesse réside aujourd’hui
dans la qualité de ses paysages
et de son patrimoine bâti et
culturel, nouvel atout auprès
des populations urbaines à
la recherche d’espace et de
tranquillité. Dans cette nouvelle
dynamique, l’agriculture joue
un rôle fondamental : les
paysages qui font la richesse
de ce territoire en sont aussi
largement tributaires. La
préservation du bâti traditionnel
est de la responsabilité de tous.
Aussi, habitants, collectivités
publiques et touristes doivent
être attentifs à préserver les
richesses et les potentialités du
pays tout en le faisant vivre.
Le contexte dificile
de la in du Moyen
Âge, XIV
e
et XV
e
s.
Le territoire montmorillonnais
fait les frais des luttes franco-
anglaises. Dans ce contexte
d’insécurité de la guerre de Cent
Ans et de diicultés multiples
avec les famines et les épidémies,
les seigneurs locaux construisent
leurs « petits châteaux », tout à
Le renouveau de
l’époque moderne
Les XVI
e
-XVIII
e
s. sont
des siècles de renouveau
en Montmorillonnais.
Montmorillon, siège de
sénéchaussée depuis le XVI
e
s.,
devient un centre incontournable
Tympan sculpté du prieuré roman de Villesalem à Journet,
dans la tradition poitevine.
Le portail polylobé de l’église du Vigeant
relève de l’inluence limousine.
La Maison-Dieu à Montmorillon était
le siège d’un ancien hôpital monastère
fondé au XII
e
s. et reconstruit au XVII
e
s.
De formes diverses, les
lanternes des morts étaient
probablement allumées lors
de cérémonies ponctuelles.
Château de Bourg-Archambault. Reconstruit au XV
e
s. le château médiéval
s’inspire de celui du Plessis-Bourré. Au XIX
e
s., il reçoit d’importantes
modiications dans un style néo-gothique, selon le goût de l’époque.
Pigeonnier à Liglet. Le patrimoine
vernaculaire, restauré et entretenu par les
communes, privés et associations, participe
à l’identité et au charme du pays.
Les édiices religieux
Les églises
L’architecture romane s’impose
aux XI
e
-XII
e
s. Certaines églises se
situent dans la tradition poitevine
et d’autres se rapprochent des
édiices limousins. Le décor y est
souvent remarquable, qu’il soit
sculpté ou peint. L’architecture
gothique s’est difusée plus
modestement, se réduisant le plus
souvent au remplacement des
voûtements romans par des voûtes
sur croisées d’ogives. Le décor
peint, en revanche, se développe
largement aux XIV
e
et XV
e
s.
Dans un contexte de ferveur
religieuse renouvelée, le XIX
e
s.
voit naître de grands chantiers
de reconstruction : Saint-Martial
à Montmorillon, mais aussi
dans de nombreuses communes
rurales : Luchapt, Mouterre-sur-
Blourde, Moulismes, Saint-
Rémy-en-Montmorillon.
Les chapelles
Les chapelles de cimetière
médiévales comme Sainte-
Catherine à Jouhet et l’Octogone
à Montmorillon étaient liées
au culte des défunts. Au XIX
e
et au début du XX
e
s., des
chapelles de « voyages » sont
édiiées ou reconstruites.
Les abbayes
Plusieurs grandes abbayes
s’imposent par leur
monumentalité et laissent
de beaux exemples à la fois
médiévaux et classiques : l’abbaye
bénédictine de Saint-Savin, le
prieuré fontevriste de Villesalem
à Journet, l’abbaye augustine
de La Réau à Saint-Martin-
l’Ars, l’hôpital monastère de la
Maison-Dieu à Montmorillon.
Les lanternes des morts
Situées autrefois au sein des
cimetières, elles constituent
une particularité du pays. De
beaux exemples sont conservés
à Antigny, Journet, Moussac-
sur-Gartempe et Plaisance.
La Messelière à Queaux, Le
Cluzeau-Bonneau à Lathus, La
Brosse à hollet, La Rigaudière
de Fan à Bouresse. Ces châteaux,
s’ils restent modestes, n’en sont
pas moins inspirés des grands
modèles royaux relayés en Poitou
par les châteaux des comtes.
Aux XVII
e
et XVIII
e
s.,
n’ayant plus la contrainte de
se défendre, les seigneurs et
les membres de la noblesse
de robe se font construire des
demeures confortables. Les
hôtels particuliers, entre cour
et jardin, se multiplient en
ville, alors qu’en campagne les
châteaux de la in du Moyen
Âge sont souvent abandonnés,
ou fortement repris, au proit de
demeures adaptées aux nouveaux
modes de vie, ouvertes et
agrémentées de parcs et jardins :
château de La Guéronnière à
Usson-du-Poitou, de Forges à
Lhommaizé, de Saint-Martin-
l’Ars, du Ry à Journet.
Au XIX
e
s. la redécouverte
du Moyen Âge se fait sentir
et les édiices plus anciens
sont rhabillés dans un style
« néo-médiéval » voire même
entièrement reconstruits.
la tuile plate à la tuile canal,
du calcaire au granite. Il suit
parfois de faire quelques
kilomètres pour avoir la sensation
de changer de région !
bâtiments spéciiques. À la in
du XX
e
s., la Vienne continue
d’intéresser avec la construction
de la centrale de Civaux.
Les sites d’exploitation
des ressources naturelles
Moulins à blé, à foulon, à tan, à
papier permettent de répondre
aux besoins de la population.
Progressivement les structures
artisanales laissent place
aux structures industrielles :
minoterie de Mazerolles, de
Persac. Construites au début du
XX
e
s. sur la Vienne, les centrales
hydroélectriques, constituent de
beaux exemples d’architecture
industrielle. Les fours à
chaux, tuileries, briqueteries,
forges et brasserie laissent des
Le patrimoine vernaculaire,
le patrimoine de « pays »
La vie quotidienne dans les
campagnes a laissé de multiples
constructions modestes donnant
au pays son identité. Puits, lavoirs,
fosses à boire rappellent que l’eau
courante est arrivée tardivement
dans les villages. Abris en pierres
sèches, loges de vignes évoquent
le souvenir des travaux des
champs parfois pratiqués assez
loin de la maison. « Trémails »,
pigeonniers témoignent
d’anciennes pratiques agricoles.
Ponceaux et pierris permettaient
de traverser les petits cours d’eau.
Châteaux, manoirs,
hôtels particuliers…
Des premières constructions
seigneuriales, il ne reste que
peu d’éléments : le donjon de la
Tour-aux-Cognons à Civaux et
quelques mottes castrales. La
in du Moyen Âge a laissé en
revanche de nombreux « petits
châteaux » au caractère encore
défensif : Lenest à Saulgé,
Artron à Usson-du-Poitou,
Un bâti traditionnel
d’une grande diversité
Situé dans ce pays de transitions,
le bâti traditionnel présente une
belle diversité. Mis en œuvre avec
les matières premières locales
variant d’un espace à un autre,
il relète également diférentes
traditions culturelles. Le regard
glissera avec étonnement de
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