Montbeliard Zamek, geografia, Laissez vous conter (FRA)
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Laissez-vous conter
le Pays de Montbéliard, Pays d’art et
d’histoire…
… en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le
ministère de la Culture et de la Communication
Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes du Pays de Montbéliard et vous donne les
clefs de lecture pour comprendre un bâtiment, un paysage, le développement d’une ville au il de
ses quartiers. Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions.
Villes et Pays d’Art et d’Histoire
au fil des quartiers
Le Service animation du Patrimoine
Service de la Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard, il a pour mission de mettre
en œuvre la convention « Pays d’art et d’histoire » signée entre la Communauté d’agglomération
et le ministère de la culture et de la communication. Il organise de nombreuses actions pour
permettre la découverte du patrimoine du Pays par ses habitants, jeunes et adultes, et par ses
visiteurs. Il est partenaire des établissements scolaires dans leurs projets pédagogiques sur le thème
du patrimoine.
Si vous êtes en groupe
Le Pays de Montbéliard vous propose des visites toute l’année sur réservation. Des brochures
conçues à votre intention vous sont envoyées sur demande. Les visites peuvent être réalisées en
anglais, allemand, italien et langue des signes. Renseignements à l’ofice de Tourisme.
Renseignements
Service animation du Patrimoine
Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard
8 avenue des Alliés - BP 98407
25208 Montbéliard cedex
Tel : 03 81 31 87 80 / Fax : 03 81 31 89 39
animationdupatrimoine@agglo-montbeliard.fr
www.agglo-montbeliard.fr.
Cliquer sur ofice de tourisme/l’agenda des manifestations culturelles et
sportives
Office de Tourisme du Pays de Montbéliard
1 rue Henri Mouhot
25200 Montbéliard
Tel : 03 81 94 45 60 / Fax 03 81 94 14 04
accueil@ot-pays-de-montbeliard.fr
www.ot-pays-de-montbeliard.fr
du château de Montbéliard
au XVIIIe siècle
Le Pays de Montbéliard appartient au réseau national des
Villes et Pays d’art et d’histoire
Le ministère de la culture et de la communication, Direction de l’architecture et du Patrimoine,
attribue l’appellation Ville ou Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent leur
patrimoine avec des professionnels. Il garantit la compétence des guides conférenciers, des
animateurs du patrimoine, ainsi que la qualité de leurs actions. De l’architecture aux paysages,
les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 133
villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France.
À proximité,
Autun, l’Auxois, Besançon, Chalon-sur-Saône, Cluny, Dole, Guebwiller, Langres et le Val d’Argent
bénéicient de l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire.
Crédits photographiques-
Bertille Delauthal,
Evelyne Boilaux,
Laurence Guyot,
Archives Municipales de
Montbéliard,
Musées de Montbéliard
Textes-
Bertille Delauthal,
Gaëlle Cavalli,
Service animation du Patrimoine
- 2008
Conception, impression -
CAPM
laissez-vous
conter
le quartier
Le quartier du château est le plus ancien de
Montbéliard (Xe siècle). Si le parcellaire, la forme
des rues et l’organisation des maisons sont hérités
du Moyen Age, les maisons actuellement visibles
ont été édiiées pour la plupart au XVIe siècle. Les
éléments architecturaux caractéristiques présentés ici
(viorbes, tchâfas, fenêtres à meneaux) datent donc du
XVIe siècle. Les quelques maisons édiiées au XVIIIe
siècle présentent des fenêtres différentes, et le grès
rose des Vosges apparaît alors dans l’architecture
domestique.
L’architecture et le fonctionnement du quartier au
XVIIIe siècle sont donc en grande partie hérités des
siècles précédents. Cependant, nous avons choisi
cette période, car nous disposons alors de documents
d’archives qui ont récemment fait l’objet d’un mémoire
de maîtrise d’histoire, permettant de dévoiler la vie
quotidienne qui s’y déroulait.
Le rez-de-chaussée
N°16 Rue Diemer-Duperret
Au XVIII
e
siècle, comme
aujourd’hui, le rez-de-chaussée
avait sans doute une fonction
commerciale. La présence de vi-
trines et d’arcades montre que ce
"guet" était un quartier d’arti-
sans. Beaucoup d'ouvertures ont
cependant été modiiées, murées
ou agrandies.
Les boutiques ouvraient sur la
rue. Ainsi les artisans vendaient
les marchandises fabriquées dans
leur atelier qui occupait aussi le
rez-de-chaussée des maisons.
Grâce à différents documents
d’archives, tels que les inventai-
res après-décès et les dénombre-
ments de population, les métiers
des artisans de ce quartier sont
connus : tisserands, cloutiers,
boulangers... Certaines femmes
exerçaient elles-mêmes une ac-
tivité. D'autres artisans recensés
dans le quartier ne pratiquaient
pas leur profession dans leur mai-
son : les tanneurs, par exemple,
avaient un endroit réservé dans
la ville. Les pasteurs oficiaient
dans d’autres paroisses du Pays
de Montbéliard.
Les façades des
maisons
N°33 Rue de Belfort
Ce document est un inventaire après-
décès : suite à la mort d'une personne,
les objets qu’elle possédait y sont
recensés, afin de les partager entre les
héritiers. FF540, Archives municipales
de Montbéliard.
Les maisons de ce quartier présentent une façade haute
et étroite en raison d’un impôt foncier, le « toisé », créé
par les franchises de 1283, qui était proportionnel à la
largeur de la façade sur rue. Le décor des façades est
très simple. Elles sont composées de trois parties :
- le rez-de-chaussée
- le corps de maison appelé aussi « étages carrés »
- la toiture
Certains rez-de-chaussée ne
semblent en revanche pas destinés
à des boutiques ou à des ateliers,
mais constituaient un niveau
d’habitation à part entière.
N°51 Rue de Belfort
N°4 Rue du château
Le corps de maison ou « étages carrés »
Le corps de maison est composé
de deux ou trois étages. La
distribution des pièces et
leur éclairage peuvent être
appréhendés à travers la forme
et la disposition des fenêtres dans
le mur.
encadrement est plus ou moins
travaillé. Différentes formes sont
possibles : fenêtres à meneaux
jumelles ou triples, rectangulaires
ou carrées, ou oculus au-dessus
des portes.
maison construite
au XVIe siècle
Fenêtres à meneaux triples - Rue de Belfort
Les fenêtres, au premier étage,
sont plus hautes qu’aux étages
supérieurs, plus bas de plafond.
Les rues du "Guet Derrière-Des-
sus" et "Guet Derrière-Dessous"
(actuellement rue de Belfort et rue
Diemer Duperret) sont étroites et
les habitations sont élevées : la
lumière naturelle pénétrait donc
dificilement dans les intérieurs
montbéliardais, même si des pro-
grès concernant la fabrication du
verre sont observés au XVIII
e
siècle.
Les maisons édiiées dans le quar-
tier au XVIIIe siècle présentent
des fenêtres différentes : elles
sont plus larges, sans séparation
verticale et leurs encadrements
sont cintrés.
Fenêtre s'appuyant sur un bandeau - Rue Diemer-Duperret
Par ailleurs, pour une même
habitation, les fenêtres sont
rarement de même taille, et ne
sont pas disposées régulièrement.
Elles peuvent être agrémentées de
décors simples : elles s’appuient
parfois sur des bandeaux
qui traversent la façade, leur
maison construite
au XVIIIe siècle
Oculus - Rue Diemer-Duperret
L’organisation interne des maisons
L’organisation parcellaire
se trouve un escalier desservant
toutes les pièces des étages su-
périeurs. Un couloir longeant la
pièce du rez-de-chaussée permet
d’accéder à cette cour et à cet es-
calier. Le rez-de-chaussée abritait
sans doute un atelier ou une cui-
sine, mais pouvait aussi avoir une
fonction commerciale. Les étages
supérieurs étaient destinés à l’ha-
bitation mais il est très dificile de
connaître la fonction précise des
pièces : s’agissait-il de chambres
où se trouvaient les lits, mobilier
précieux à l’époque, ou de pièces
pour manger ou pour travailler ?
L’emplacement de la cuisine peut
se deviner, notamment grâce à la
présence de la cheminée, pôle es-
sentiel du foyer.
toutes les pièces de la maison.
Une galerie relie les deux corps
de logis au niveau des étages
supérieurs.
Les parcelles de ce quartier sont
étroites et longues. Selon son
emplacement, chaque parcelle a
sa particularité. Un parallèle peut
être fait entre le plan Hittel, plan
cadastral exceptionnel du début
du XVIII
e
siècle, et les maisons
actuelles.
Les maisons butant contre le ro-
cher du château ( côté impair de
la rue de Belfort ) comportent
une façade donnant sur la rue et
une cour intérieure dans laquelle
Les parcelles du côté pair de
la rue de Belfort sont dites
« traversantes » : les maisons de
ce type ont une double exposition,
elles donnent sur deux rues. Ces
parcelles sont composées de deux
corps d’habitation séparés par
une cour intérieure où se situe
un escalier unique desservant
La toiture
Toiture en tuiles "fer de lance"
N°4 Rue de la Sous-Préfecture
Organisation type d'une maison adossée au rocher du château
(Montbeliard, atlas urbain, au cœur de la ville,
pochette pédagogique n°16, Archives de la Ville de Montbéliard - Service éducatif, 1986.)
Dans le quartier du Château, la
toiture est souvent composée
d’une couverture à deux pans.
Cette toiture est adaptée au
climat rigoureux de la région,
d’où son inclinaison assez forte
et sa rupture de pente.
Cette toiture est couverte de
tuiles dont différents types sont
observés à Montbéliard et en
particulier dans ce quartier.
Sous cette toiture se trouve
le grenier dans lequel les
Montbéliardais du XVIII
e
siècle
stockaient leurs récoltes ou leur
bois de chauffage par exemple.
L’engrangement de ces produits se
faisait par les gerbières appelées
aussi « tchâfas », ouvertures
larges au bord des toits, munies
de poulies.
Le grenier était éclairé par des
lucarnes, toujours observables
aujourd’hui. Les produits en-
grangés étaient souvent cultivés
par la famille, dans des jardins
situés derrière les maisons ou
aux environs de Montbéliard,
dans des vergers, des vignes ou
des champs possédés ou loués.
La société du XVIII
e
siècle est
tout le contraire d’une société de
consommation :
l’autoconsommation et la
production familiale sont
courantes et même essentielles.
La tuile dite "fer de
lance" traditionnelle du
Pays de Montbéliard
Légende :
9
1
Couloir
La tuile plate et la tuile
écaille, moins coûteuses
que la précédente mais
moins élégantes
8
2
et
7
Habitation
7
3
Façade, vitrine
4
Cour intérieure
4
La tuile mécanique,
peu onéreuse
6
5
Yorbe
1
5
6
Galerie de distribution
9
2
2
5
6
7
8
Jardin
8
9
Rocher du château
3
3
4
Tchâfa
N°22 rue Diemer-Duperret
Toiture en tuiles écailles de
l'Hôtel de Franquemont
Plan Hittel
Ce plan, conservé aux archives
municipales de Montbéliard, est
un plan cadastral levé par Jean-
Georges Hittel en 1715, qui
concerne tout le centre ville de
Montbéliard.
Il a été établi dans le but de
prélever un impôt sur les
façades.
Ce document exceptionnel, réalisé
presque un siècle avant le premier
cadastre moderne commandité
par Napoléon Ier, donne des
indications sur l'organisation des
maisons (emplacement des cours,
jardins, puits, escaliers...), mais
aussi sur les propriétaires et leurs
métiers.
Archives municipales
de Montbéliard
Document II 9
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